Cocotier, Bois et café

Une nécessaire évolution de ces filières historiques.

Cocotier

Le coprah désigne la pulpe de noix de coco séchée dont l’huile est extraite. Cette filière date du début du 20ème siècle et Ouvéa, dans les îles Loyauté, demeure le seul lieu de production en Nouvelle-Calédonie.

La Société agricole des producteurs d’Ouvéa (SAPO) gère l’unité de traitement du coprah pour la production d’huile. Celle-ci est commercialisée auprès de la savonnerie de l’île, de divers clients en parfumerie et de la société néo-calédonienne d’énergie ENERCAL pour alimenter un générateur électrique fonctionnant au biocarburant. Le résidu, après l’extraction de l’huile, appelé tourteau, est mis en vente pour l’alimentation du bétail.

Afin d’assurer sa durabilité, la filière doit diversifier ses activités au-delà de la seule production de coprah et travailler à la valorisation des différents produits issus du cocotier et de sa transformation (huile vierge, bourre, …) et se projeter à l’échelle pays.

Le saviez-vous ?
Lors d’une mission exploratoire effectuée en 2022 dans le cadre du Projet PROTEGE, 22 formes et variétés de cocotier ont été décrites. Un poster des principales variétés devrait être disponible prochainement tandis que la réalisation d’un guide d’identification des variétés ainsi qu’un manuel des bonnes pratiques culturales sont en projet.

Accompagnement Agence rurale

L’Agence rurale accompagne la filière coprah existante à travers un dispositif visant à soutenir la production, à prendre en charge les coûts d’expertise, de transport et à soutenir la commercialisation de l’huile brute.

Dans l’objectif de diversifier les activités de valorisation des produits du cocotier et travailler à une filière pays, l’Agence est amenée à financer des études prospectives, de faisabilité technico-économiques…

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Bois

La filière d’exploitation forestière et de 1ère transformation existe depuis de nombreuses années sur le territoire. Consécutivement à l’arrêt de l’exploitation en forêt naturelle dans les années 2000, elle s’est reconvertie et repose à présent en très large partie sur Pinus caribeae. Cette essence à croissance rapide est à même de répondre tant sur le plan quantitatif que qualitatif aux exigences du développement d’une filière locale de produits bois « normalisés » et n’a pas d’équivalent dans les espèces natives.

Cette ressource présente sur plus de 5 500 hectares arrive à maturité. Son exploitation raisonnée porte le développement de la filière et répond à l’objectif d’une meilleure gestion de l’essence dans le contexte local. Sa bonne aptitude à la transformation permet une gamme d’utilisation diversifiée.
Chaque année, 4 500 m³ de sciages et rondins sont produits en Nouvelle-Calédonie.

Le saviez-vous ?
CTB NC est une certification attribuée aux produits en Pin Calédonien
Elle garantit leurs qualités techniques ainsi que la performance des entreprises à maintenir en permanence le niveau de qualité requis. Plus précisément CTB NC est une certification attribuée aux produits en Pin Calédonien : les sciages pour différentes utilisations (en construction ou non) et les rondins. Elle garantit la conformité de dimensions, du séchage, du classement des bois ainsi que la performance du traitement de préservation. Les 3 principales scieries calédoniennes sont aujourd’hui certifiées.

Accompagnement Agence rurale

Dans le cadre de ses missions, l’Agence rurale :

accompagne les scieurs locaux regroupés au sein du Groupement des Forestiers Calédoniens sur la démarche qualité entreprise depuis quelques années et ayant conduit à la mise en place de la certification CTB-NC;
met en œuvre une aide à la commercialisation des produits transformés en pin local;
participe à financer et animer différentes études et projet filière (caractérisation de la ressource, classement par machine, aptitude au collage, reconnaissance normative, potentiel de marché, laboratoire d’analyse);
organise la consultation des parties prenantes dans le cadre de la régulation de marché sur certains produits importés.

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Café

Focus sur le café
Introduite en 1856 par les frères Maristes, la culture du café a connu son apogée en 1939 avec 2 350 tonnes produites, dont la quasi-totalité était exportée. Confrontée à des aléas climatiques, sanitaires et surtout économiques, la production n’a cessé de décliner pour ne représenter plus que 2 % du café moulu consommé localement.

Confrontée à des aléas climatiques, sanitaires et surtout économiques, la production n’a cessé de décliner pour ne représenter plus que 2 % du café moulu consommé localement.
Cependant, la ressource génétique présente, le maintien d’un tissu de petits producteurs proposant des produits de haute qualité, et différentes initiatives de valorisation, peuvent être le support d’une relance d’une filière café à l’échelle pays selon un modèle de chaîne de valeur basée sur la qualité et la traçabilité.

Le saviez-vous ?

La côte Est regroupe l’essentiel des producteurs de robusta pratiquant une récolte manuelle sur de petites parcelles et dont l’activité est concentrée autour du GAPCE et soutenue économiquement par la province Nord. En province Sud, la caféiculture est plutôt caractérisée par la culture du bourbon pointu. Cette variété d’arabica doit son nom à sa provenance, l’île de La Réunion, et à la forme allongée de ses grains. Aussi appelé café Leroy, cet arabica grand cru permet à la Nouvelle-Calédonie de se distinguer sur des niches de marché haut de gamme.

Accompagnement Agence rurale

À ce jour l’Agence rurale qui n’a pas de dispositif dédié au soutien à cette filière mais participe à évaluer le potentiel du café calédonien sur le marché du café de spécialité et à poser les conditions d’émergence d’une filière d’excellence.

Sur les prochaines années, l’Agence rurale souhaite accompagner l’émergence d’autres filières d’excellence telles que la vanille, le cacao…