Céréales, squash, pomme de terre

Céréales et oléoprotéagineux

Dominée par la culture du maïs grain, la filière a réellement pris son essor en 1996. La céréaliculture nécessite une mécanisation représentant un certain investissement. Elle compte un faible nombre d’exploitations. Cinq communes de la côte Ouest concentrent la quasi-totalité des surfaces cultivées, les plus importantes étant Boulouparis et Pouembout. La filière est structurée autour d’organismes de réception et de stockage (4) auprès desquels les exploitants coopérateurs (45) vendent leurs récoltes.

Les grains y sont traités et séchés, stockés puis commercialisés directement aux éleveurs ou aux provendiers pour la fabrication d’aliments destinés aux animaux d’élevage.
Hors aléas climatiques, les surfaces emblavées annuellement, de l’ordre de 1 000 à 1 100 ha, associés à la bonne technicité des producteurs, tendent à satisfaire les besoins actuels en maïs provende (évalués à 10 000 t).

La poursuite du développement et le renforcement de la durabilité de la filière doit se poursuivre à présent à travers la diversification des cultures de céréales mais aussi d’oléagineux à but d’alimentation animale et humaine. Le déploiement de ces cultures à grande échelle est conditionné à l’émergence d’outils de traitement post-récolte et de valorisation/transformation adaptés.

Le saviez-vous ?
Fortement lié aux évolutions de la production locale de maïs provende, le taux de couverture des besoins toutes céréales confondues, évolue autour de 10-15 %, avec :

Pour les céréales destinées à la provende, une couverture des besoins de 25-30 %. Ce taux a doublé entre 2012 et 2018;
Pour les céréales destinées à la minoterie et autres céréales, en l’absence de production locale la couverture de l’ensemble des besoins de la Nouvelle-Calédonie est atteinte grâce aux importations.

Accompagnement Agence rurale

L’Agence rurale soutient la filière à travers différents dispositifs :

soutien à la production et au revenu des producteurs et à l’activité des ORS,
soutien à la consommation des céréales locales et leur utilisation en provende,
participation au financement des actions d’expérimentation, et accompagnement de projet test d’innovation et diversification en grandes cultures.

Image
Image
Image

Squash

Initiée dans les années 90, la FCTE SA (France Calédonie Tropic Export) a été créée en 1994 pour encadrer le lancement de la filière squash et développer les exportations de fruits et légumes. Du point de vue de son articulation avec les autres grandes cultures et productions maraichères, cette filière permet notamment d’offrir des rotations culturales agronomiquement et économiquement pertinentes, de diversifier l’assolement sur des périodes charnières et d’éviter ainsi une saturation du marché local (volume, prix) tout en renforçant le niveau de technicité des producteurs (cf. exigences des cahiers des charges à l’exportation).

Chaque année, une vingtaine de producteurs déploient cette culture sur 150 à 250 ha, pour une production commercialisée hors du territoire de 2 à 3 000 t, tandis que les volumes écoulés sur le marché local sont de l’ordre de 50-100 t.

Cette filière initialement tournée vers l’export doit pouvoir contribuer à l’autonomie alimentaire du territoire.

LE SAVIEZ-VOUS ?
L’activité générée au moment de la récolte et de son traitement emploie une soixantaine de saisonniers et participe ainsi à l’économie de la brousse.

Accompagnement Agence rurale

L’Agence rurale soutien cette filière à travers différents dispositifs:

Soutien à la production et au revenu des producteurs et à l’activité de la FCTE,
Financement de l’assistance technique à l’exportation,
Accompagnement de projet/soutien à la valorisation locale de la production.

Image
Image

Pomme de terre

En 1976, les autorités ont confié à l'OCEF la régulation de la filière pommes de terre en Nouvelle-Calédonie pour résoudre divers problèmes liés à l’écoulement de la production locale, les fluctuations des cours et le manque d’infrastructure de stockage… Deux centres de tri et de stockage ont été érigés à La Foa et Bourail pour valoriser les cultures locales. Les variétés de pommes de terre sont sélectionnées en collaboration avec des centres de recherche locaux et les professionnels du secteur, en prenant en compte les conditions climatiques de la Nouvelle-Calédonie et les préférences des consommateurs.

Le processus de production comprend la contractualisation avec les agriculteurs, l'importation de semences certifiées, le suivi des cultures, le tri, le calibrage, le stockage et le transport. Avant d'être livrées, les pommes de terre sont à nouveau triées à Nouméa, lavées et conditionnées selon les besoins des commerces locaux.

Des importations sont effectuées pour pallier les fluctuations de la production, notamment en cas de conditions climatiques défavorables, assurant ainsi la régulation du marché. Des stocks stratégiques sont également maintenus en permanence pour garantir un approvisionnement constant du territoire.

Le saviez-vous ?
En 2023, la Nouvelle-Calédonie a enregistré une récolte record de près de 3 000 tonnes de pommes de terre, marquant ainsi un exploit sur les deux dernières décennies. Pour rappel, la récolte de 2022 était dix fois moins importante.

Dans la perspective de maintenir cette dynamique, deux nouvelles variétés de pommes de terre seront expérimentées sur le territoire, visant à assurer un équilibre optimal entre qualité et quantité pour le consommateur.

Accompagnement Agence rurale

L’Agence rurale soutient la filière à travers des dispositifs d’aide :

Soutien au financement des opérations de communication de l’OCEF;
Soutien aux opérations de ristourne et déstockage;